La consultation du site de la société Aquind est toujours riche d’enseignements
Ici l’adjectif riche est ici légèrement exagéré.
En effet que lit-on :
« Le régulateur britannique Ofgem annonce l’éligibilité de l’interconnexion Aquind pour l’évaluation détaillée du mécanisme d’encadrement tarifaire, dit « cap and floor ».
Le lecteur attentif se dit, que le projet avance donc en Grande Bretagne et que bientôt les sols du Pays de Caux vont être défoncés pour laisser passer des câbles transportant des centaines de milliers de volts.
Mais ce n’est pas aussi grave. Que dit l’Ofgem (l’équivalent britannique de la CRE)
Le régulateur britannique du marché de l'énergie Ofgem a décidé, que tous les projets d'interconnexion électrique qui ont soumis des demandes dans sa troisième fenêtre de cap and floor passeront à la phase suivante.
Aucune raison particulière de se réjouir car tous les projets ont été validés. La société Aquind se garde bien de le mentionner laissant entendre par ce communiqué de victoire que l’affaire est dans le sac et que les espèces sonnantes et trébuchantes vont bientôt remplir les poches des dirigeants.
Tout ceci n’est que de la communication.
Nous ne plierons pas et nous ne nous laisserons pas abuser par des demi vérités
Une grosse épine dans le cable d’Aquind
Une excellente information est parue dans la revue Engeenering and Technologie le 8 février qui va doucher les espoirs de la société Aquind. En effet Bruxelles et la commission européenne se sont invités dans le dossier de la construction de l’interconnexion.
L'UE dresse régulièrement une liste de projets d'intérêt commun (PIC), un ensemble de projets énergétiques qui contribueront aux objectifs de l'Union en matière de climat et de sécurité énergétique. Ces projets sont éligibles à un financement et à un soutien supplémentaires, et l'inscription sur la liste des PIC est considérée comme un atout majeur pour les opportunités d'investissement privé.
Lors des dernières discussions sur l'établissement de la liste, la France a refusé l'inscription du projet Aquind sur le nouveau PIC. Les pays de l'UE ont une influence majeure sur ce qui est et ce qui n'est pas éligible aux avantages de la liste.
La raison la plus évidente du refus de la France est le Brexit. Le Royaume-Uni ne fait plus partie du marché intérieur de l'énergie, et l'ajout d'Aquind à la liste PIC serait une subvention de facto pour un pays qui a quitté l'UE.
Dernière information qui devrait mettre fin aux arguties procédurières d’Aquind. Un arrêt du Tribunal de la Cour de justice de l'UE a rejeté la contestation d'Aquind visant à maintenir le plan d'interconnexion sur une liste de projets d'intérêt commun (PIC).
**Il est temps que la société Aquind accepte que PERSONNE à Varneville Bretteville, à Paris ou à Bruxelles ne veut de cette interconnexion.
Nous ne lâcherons rien**
Nous vous proposons à la lecture un article du journal de Portsmouth« the news » paru le 31 janvier
Aquind: les militants français s'associent aux militants de Portsmouth pour tenter de stopper le projet controversé d'interconnexion.
Les militants FRANÇAIS se sont montrés solidaires des activistes de Portsmouth en dénonçant la récente décision de la Haute Cour de revoir un projet d'interconnexion controversé.
Le groupe de militants basé en Normandie, connu sous le nom de Non à Aquind, a manifesté leur opposition quant à l’appel d'Aquind, annulant la décision précédente du gouvernement britannique de refuser le projet.
La société Aquind a projeté la construction d’une interconnexion entre Lovedean et la Normandie - avec le câble passant par Eastney et sous la Manche.
Donald Brument, président de Non à Aquind, a déclaré que ce projet serait "très nocif pour la Normandie et ses habitants".
Il a ajouté : « Nous tenons de nombreuses réunions publiques dans les villages concernés par le tracé ; les 14 maires de celles-ci sont tous contre le projet Aquind, nous avons également contacté toutes les personnalités politiques et administratives de notre région.
«Toutes se sont prononcées contre le projet Aquind en janvier 2021,
Depuis cette date, Aquind est resté silencieux..
« Nous avons d’excellentes relations avec Viola Langley, co-fondatrice de Let’s stop Aquind en Angleterre, notre coopération est constante et nous échangeons toujours toutes nos informations. »
« Il va de soi qu'Aquind ne pourra réaliser son projet qu'avec l'accord commun de la France et de l'Angleterre.
"A l'heure actuelle, la France refuse cette cinquième interconnexion considérant que les quatre, actuellement en service, sont plus que suffisantes."
Le câble pourrait potentiellement avoir un impact sur 31 municipalités françaises lors de son trajet depuis Pourville ou Dieppe vers le sud jusqu'à une sous-station à Barnabos – le trajet serait long de 19 miles.
L'ancien président du groupe, Jean Nicolas, a ajouté : « La station nécessite la destruction de 12 hectares de terres agricoles, parmi les plus riches de France, et la construction d'un vaste bâtiment de 25 mètres de haut et 80 mètres de long.
L'objectif d'Aquind est uniquement de gagner de l'argent au détriment des intérêts vitaux des populations.
"Le gouvernement français par l'intermédiaire du préfet (représentant local du gouvernement) a émis un refus officiel début 2021. Tous les députés de notre région sont opposés à ce projet.
Non à Aquind et Let’s Stop Aquind travaillent main dans la main depuis plusieurs mois et échangent régulièrement les informations qui pourraient contribuer à stopper ce projet.
"Nous avions prévu d'aller à Portsmouth pour soutenir l'association mais la crise du Covid-19 ne l’a pas permis."
Nos amis anglais seront vigilants car la société Aquind va reprendre son lobbying.
Le diable se cache dans les détails
Le Courrier Cauchois a demandé à Monsieur Dubourg directeur d’Aquind France, son avis sur le jugement anglais. Il s’en réjouit et comme à son habitude évitant de rester factuel, il se lance dans une description hagiographique des interconnexions, qui si on le lit, sont la réponse à tous les problèmes
« Les interconnexions sont indispensables pour atteindre la neutralité carbone »
Rappelons les faits : les interconnexions facilitent le transport d’électricité en l’occurrence Aquind pourrait transporter de l’énergie électrique produite par la centrale thermique de Saint Avold fonctionnant au charbon et au gaz loin d’être neutre en carbone.
Les interconnexions ne choisissent pas l’origine carbonée ou non de l’électricité qu’elles transportent.
Elles ne sont en rien indispensables pour atteindre la neutralité carbone.
Monsieur Dubourg continue de répéter des inexactitudes en espérant qu’en les répétant elles deviendront des vérités.
Par ailleurs, Monsieur Dubourg laisse entendre que « les interconnexions pourraient réduire la volatilité du prix de l’électricité qui se traduit par une augmentation des prix de cette énergie ».
Non l’interconnexion Aquind n’influerait en aucune manière sur le prix de l’électricité car ce prix est fixé sur le coût marginal de la dernière centrale appelée à produire. Cette centrale est naturellement celle dont les coûts de production sont les plus élevés, souvent elle fonctionne au gaz dont les prix ,eux, se sont envolés, ce qui explique que le prix de l’électricité augmente sans qu’il y ait de problèmes d’approvisionnement et les interconnexions ne jouent aucun rôle.
Ni Aquind ni monsieur Dubourg n’y peuvent rien.
Les interconnexions ne font que transporter de l’électricité.
Monsieur Dubourg et la société Aquind ne recherchent que le profit et ils cachent leurs appâts du gain derrière des inexactitudes.
On ne lâche rien
Nos amis anglais reviennent sur le refus de leur gouvernement d’accorder à Aquind le droit de construire l’interconnexion.
D’après le site let’s stop Aquind
C'était inattendu, un jour plus tôt et contre toute attente. Nos téléphones ont commencé à sonner, les applications à sonner. Nous avons dû nous pincer. Es-tu sûr? Oui, le secrétaire aux affaires, Kwasi Kwarteng a refusé le permis de construire d'Aquind pour leur interconnexion. Une semaine de fête a suivi. Nous en avons profité au maximum - il est rare qu'une campagne citoyenne soit gagnante. Mais maintenant, il est temps de faire le point sur la réalité.
La décision du gouvernement va à l'encontre des conclusions de l'autorité d'examen selon lesquelles, bien qu'il y ait eu des effets indésirables, les avantages d'Aquind l'emportaient sur les inconvénients. Aquind va faire appel et cela nous rappelle que ce n'est pas fini. Pour ajouter à la confusion, nous avons un gouvernement paralysé par un scandale et confronté à un conflit en Ukraine, des changements post-Brexit dans la réglementation des interconnexions et une crise énergétique (sans parler de la petite affaire d'une crise climatique). Tout cela pourrait avoir un impact sur la façon dont la « saga Aquind » se déroule et rend les prédictions et les commentaires difficiles. Une chose reste claire - notre opposition à Aquind et les raisons qui la sous-tendent.
Nous avons toujours soutenu que le problème est l'impact cumulatif de la construction sur la ville de Portsmouth (la deuxième ville la plus densément peuplée du Royaume-Uni). Il ne s'agit pas seulement de sauver un chalet classé ou le coin d'un parking ou d'éviter les embouteillages - c'est la perturbation totale de la faune, des résidents, des entreprises et des infrastructures de la ville qui est impactée. De même, à l'autre bout du couloir de câbles dans les South Downs, les résidents sont confrontés aux effets de plusieurs projets énergétiques - une nouvelle ferme solaire, une station de conversion Aquind et une mise à niveau de la sous-station - un soupçon d'aménagement paysager ne suffira pas effacer le désastre écologique.
Nous pensons qu'il est important de replacer la décision du gouvernement dans son contexte. Ce n'est pas un projet qui ne peut être compris qu'à travers une lentille de planification. Il ne peut pas non plus être considéré comme un projet autonome retiré de la myriade d'autres interconnexions prévues, approuvées ou en préparation. Cela fait le jeu des propriétaires d'Aquind qui ne sont que trop heureux d'apparaître comme les sauveurs de la crise énergétique, malgré leur implication antérieure controversée dans les oléoducs de l'ère soviétique.
Nous ne sommes pas contre les interconnexions ou les approvisionnements en énergies renouvelables depuis l'Europe ; nous soutenons le besoin du Royaume-Uni d'un réseau d'énergie flexible et renouvelable qui peut échanger l'énergie éolienne, hydraulique et solaire excédentaire. Les besoins en capacité d'interconnexion du Royaume-Uni vers l'Europe ont été estimés par Good Energy à 15 GW d'ici 2050 et à 18 GW dans le livre blanc sur l'énergie du gouvernement. D'ici 2025, le Royaume-Uni disposera de 15 interconnexions fournissant 18 GW et pourrait bien être un exportateur net d'énergie. Et cela sans Aquind.
Dès le début, ce projet s’est enlisé dans la controverse du lobbying politique s’élevant au moins à 1,3 million de livres sterling de dons aux conservateurs liés à Aquind. Le choix d'Aquind pour un projet de cette taille et d'importance nationale a été sujet à questions. Les Pandora Papers ont révélé des liens entre le propriétaire d'Aquind, Viktor Fedotov et des allégations de corruption. Les deux députés de Portsmouth ont mis en garde contre un risque potentiel pour la sécurité si Aquind obtenait le feu vert.
La décision finale du secrétaire d'État a été une surprise. A-t-il donné suite à nos inquiétudes et aux avertissements des députés de notre ville ou a-t-il été acculé, ayant déjà montré son soutien à ce projet et risquant maintenant une réaction publique étant donné l'exposition des conservateurs aux dons ? Une éventuelle révision judiciaire est-elle simplement une garantie nécessaire pour sauver la face ? Ou attendons-nous un décret tel que l'Economics Crime Bill pour y mettre fin une fois pour toutes ? Cela pourrait être tout cela ou rien et la seule raison tangible de son refus est celle donnée dans sa lettre de décision finale ; d’autres itinéraires n'avaient pas été suffisamment envisagés.
Nous sommes tout à fait conscients, que la crise climatique nécessite une action urgente, mais la course à la décarbonation ne peut pas prendre ce genre de raccourcis - relations très amicales avec les entreprises, pots de vin suspects et vigilance imparfaite. Agir ainsi risque de remplir les poches d'une kleptocratie complice des multiples crises auxquelles le monde est confronté et risque de couper les citoyens de la prise de décision.
Pour construire un monde meilleur rapidement, les citoyens doivent être impliqués de manière significative dans les processus de planification. Les projets d'infrastructure nationaux doivent bénéficier à tous.
Ne baissons pas la garde !
Voilà une initiative à suivre
RTE invite les habitants à réduire leur consommation d'électricité
Energie. En raison de la baisse des températures, la consommation d'électricité augmentera sensiblement mardi 25 et mercredi 26 janvier. RTE invite les habitants à réduire leur consommation d'électricité.
Publié le 25/01/2022 à 10h10 – le courrier cauchois Par Cédric Thomire
Le signal jaune, émis à titre d'information, "est activé lorsque la consommation en électricité d'une région est plus élevée que ses historiques de consommation à la même époque" indique RTE
RTE, le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité, a activé mardi 25 janvier le signal Jaune Ecowatt pour deux jours en Normandie et en Ile-de-France. En raison de la baisse des températures, la consommation d'électricité dans ces deux régions augmentera sensiblement le mardi 25 janvier à partir de 12 heures et le mercredi 26 janvier. "Ce signal, émis à titre d'information, est activé lorsque la consommation en électricité d'une région est plus élevée que ses historiques de consommation à la même époque. Ce niveau de consommation n'entraîne aucun risque de coupure d'électricité mais nous pouvons être responsables et adopter des écogestes pour réduire notre consommation", indique RTE qui précise encore qu'il n'y a "aucune difficulté pour la sécurité d'approvisionnement en électricité." RTE invite chacun à réduire sa consommation en baissant la température de son logement en cas d'absence dans la journée, en décalant l'utilisation des appareils électroménagers en dehors des périodes de forte consommation, ou encore en éteignant ses appareils en veille.
"Ces gestes peuvent avoir un véritable impact. À titre d'exemple, si tous les Français éteignent une ampoule, une économie de consommation d'électricité de 600 MW est réalisée à l'échelle nationale soit environ la consommation d'une ville comme celle de Toulouse." Le site Internet MonEcowatt.fr. (proposé par RTE et l'ADEME) signale en temps réel le niveau de consommation des Français et indique à quel moment réduire sa consommation pour éviter les coupures, lors des vagues de froid en hiver.
Nous pensons qu’il faut aller en effet vers plus de sobriété et éviter ces projets inutiles et destructeurs de l’environnement.
NON A AQUIND
A propos des interconnexions existantes entre la France et l'Angleterre
Il faut savoir que depuis vendredi 21 janvier, IFA 2 (entre le Calvados et Southampton) est entrée en service, avec ses 1000MW, elle se rajoute au 2000MW d'IFA 2000 dans le Pas de Calais (jusqu'en mars en réparation).
Deux autres connexions devraient être mises en service au cours de cette année : ELECLINK (dans le tunnel sous la Manche) 1000MW et le FAB (du Cotentin au duché de Devon en passant par l'île d'anglo-normande d'Aurigny) 1400MW.
De 2000MW en 2021, depuis vendredi à 3000MW, l'objectif atteint sera de 5400MW en 2022.
On peut légitimement penser que la capacité d'échange entre les deux pays est suffisante et que le projet d'Aquind n'a pas de raison d'être.
Non et encore non à Aquind
Le gouvernement britannique rejette un projet d’interconnexion électrique avec la France
Publié le 21.01.2022 par AFP
Le gouvernement britannique a rejeté la demande d’autorisation d’un projet d’interconnexion électrique d’1,2 milliard de livres entre la France et la Grande-Bretagne, affirmant dans une décision publiée jeudi que les dommages causés par les travaux dépassaient les bénéfices.
Le ministre britannique de l’Énergie Kwasi Kwarteng « a décidé (…) de refuser l’autorisation de développement » au projet Aquind d’interconnexion qui devait relier la Normandie à la ville de Portsmouth, de l’autre côté de la Manche.
Dans sa décision, le gouvernement cite notamment les dommages que les travaux pourraient causer à des monuments protégés, dont un fort historique, des impacts négatifs pour le tourisme ou encore le retard qu’il pourrait causer à des travaux de protection d’une zone exposée à la montée des eaux.
Dans ces circonstances, il aurait été nécessaire d’évaluer des tracés alternatifs, « ce qui n’a pas été fait correctement », ajoute le ministère.
« Nous sommes naturellement déçus que notre candidature ait été refusée malgré une politique gouvernementale favorable au développement de nouvelles interconnexions », a réagi l’entreprise britannique Aquind, qui porte le projet, dans une déclaration transmise à l’AFP.
L’entreprise précise être en train d’examiner la décision et envisage de la contester en justice. « Nous poursuivrons le développement de l’interconnexion et nous discuterons avec les parties concernées dans les semaines à venir. »
Selon la presse britannique, le projet suscitait l’opposition de responsables politiques locaux et était en outre controversé en raison d’importantes donations au parti conservateur, au pouvoir, de dirigeants de l’entreprise ayant par ailleurs des origines en Russie et en Ukraine.
Aquind avait réagi à ces accusations en octobre, réfutant tout acte répréhensible, et avait dénoncé « une attitude xénophobe envers des personnes d’origine post-soviétique ». Interrogé jeudi sur ce point par l’AFP, le ministère de l’Énergie n’a pas commenté.
Le projet d’interconnexion Aquind prévoit une ligne sous-marine d’une capacité de 2.000 mégawatts (MW) reliant les réseaux électriques de la France et de la Grande-Bretagne.
Selon son promoteur, ce projet permettrait d’acheminer jusqu’à 5% de la consommation annuelle d’électricité de la Grande-Bretagne, assez pour alimenter près de 5 millions de foyers.
Le réseau électrique britannique est déjà connecté au continent via plusieurs liaisons, dont deux avec la France et, depuis octobre, une avec la Norvège grâce au plus long câble électrique sous-marin du monde.
Lettre aux propriétaires et directeurs d’Aquind (texte fourni par nos amis Anglais de Let's stop Aquind).
De la part de citoyens de Portsmouth
Depuis votre demande initiale pour une demande d’autorisation de travaux (DCO), le dossier d’interconnexion Aquind s’est effondré. Au nom de la Cité de Portsmouth, nous vous demandons donc officiellement et en toute bonne foi de retirer votre demande de DCO. Votre retrait serait maintenant la meilleure solution pour vos propres intérêts et pour le cadre de vie de Portsmouth et de sa région, notre démocratie et l’intérêt du pays.
Nous vous demandons de comprendre et d’admettre, que toute la ville de Portsmouth est unie contre Aquind. Il y a aujourd’hui un large consensus regroupant toutes les tendances politiques locales pour dénoncer les nuisances sur l’environnement, des années de pollution, une circulation devenue un enfer et la perte de précieux espaces verts et autres aménagements publics générés par les travaux de l’interconnexion qui ne peuvent tout simplement pas se justifier. Plus clairement, nous refusons la destruction de notre ville.
Au-delà du fait que nous ne voulons pas de vous, nous vous demandons d’admettre, que l’interconnexion Aquind n’est pas nécessaire. Le volet économique de votre projet de transporter de l’électricité nucléaire de France pour la vendre sur le réseau national a été largement miné par deux faits nouveaux. 1) La politique du Gouvernement Anglais est maintenant d’investir dans des sources d’électricité renouvelables, éolien et maritime au Royaume Uni ce qui rendrait votre projet obsolète et 2) les 14 autres interconnections fonctionnantes ou déjà approuvées couvriront nos futurs besoins en électricité bien avant que Aquind ne soit opérationnel, rendant de ce fait votre projet inutile
En dehors des hésitations du Secrétaire d’Etat pour une prise de position concernant Aquind, l’opposition de la ville de Portsmouth à vos plans est unie et implacable et il serait dans votre intérêt de vous retirer maintenant. Votre retrait vous permettrait de sauver la face et votre réputation bien entachée par des accusations de versements de pots de vins, donations ciblées, copinages ainsi que les révélations dans les Pandora Papers des sources de fonds offshore de Mr Fedotov. Aquind et le Party Conservateur ont nié que vos donations eurent une quelconque influence sur les ministres ; si cela est vrai, prouvez-le dès maintenant en annulant votre demande de DCO et en restaurant ainsi la confiance en notre démocratie.
Pour conclure et en tant que citoyens britanniques, nous vous demandons d’agir pour l’intérêt du pays. Le contrôle de l’ Energie et de certaines infrastructures liées à la communication ne devraient pas être dans les mains d’ intérêts privés grandement endettés et sans expérience sur de grands projets d’ ingénierie, sous la coupe d’ investisseurs inconnus cachés par des trusts offshore et à la merci de puissances étrangères ; Nous vous demandons de retirer maintenant votre demande d’ application et de mettre un point final à ce projet désastreux, avant que Portsmouth et sa région ne soient entraînés vers le chaos et des dommages environnementaux irréparables
Nous vous demandons de considérer extrêmement sérieusement notre offre. Nous vous invitons à venir débattre de votre position chez nous en public et attendons de vous accueillir à Portsmouth.
Lettre aux propriétaires et directeurs d’Aquind
De la part de citoyens de Portsmouth
Depuis votre demande initiale pour une demande d’autorisation de travaux (DCO), le dossier d’interconnexion Aquind s’est effondré. Au nom de la Cité de Portsmouth, nous vous demandons donc officiellement et en toute bonne foi de retirer votre demande de DCO. Votre retrait serait maintenant la meilleure solution pour vos propres intérêts et pour le cadre de vie de Portsmouth et de sa région, notre démocratie et l’intérêt du pays.
Nous vous demandons de comprendre et d’admettre, que toute la ville de Portsmouth est unie contre Aquind. Il y a aujourd’hui un large consensus regroupant toutes les tendances politiques locales pour dénoncer les nuisances sur l’environnement, des années de pollution, une circulation devenue un enfer et la perte de précieux espaces verts et autres aménagements publics générés par les travaux de l’interconnexion qui ne peuvent tout simplement pas se justifier. Plus clairement, nous refusons la destruction de notre ville.
Au-delà du fait que nous ne voulons pas de vous, nous vous demandons d’admettre, que l’interconnexion Aquind n’est pas nécessaire. Le volet économique de votre projet de transporter de l’électricité nucléaire de France pour la vendre sur le réseau national a été largement miné par deux faits nouveaux. 1) La politique du Gouvernement Anglais est maintenant d’investir dans des sources d’électricité renouvelables, éolien et maritime au Royaume Uni ce qui rendrait votre projet obsolète et 2) les 14 autres interconnections fonctionnantes ou déjà approuvées couvriront nos futurs besoins en électricité bien avant que Aquind ne soit opérationnel, rendant de ce fait votre projet inutile
En dehors des hésitations du Secrétaire d’Etat pour une prise de position concernant Aquind, l’opposition de la ville de Portsmouth à vos plans est unie et implacable et il serait dans votre intérêt de vous retirer maintenant. Votre retrait vous permettrait de sauver la face et votre réputation bien entachée par des accusations de versements de pots de vins, donations ciblées, copinages ainsi que les révélations dans les Pandora Papers des sources de fonds offshore de Mr Fedotov. Aquind et le Party Conservateur ont nié que vos donations eurent une quelconque influence sur les ministres ; si cela est vrai, prouvez-le dès maintenant en annulant votre demande de DCO et en restaurant ainsi la confiance en notre démocratie.
Pour conclure et en tant que citoyens britanniques, nous vous demandons d’agir pour l’intérêt du pays. Le contrôle de l’ Energie et de certaines infrastructures liées à la communication ne devraient pas être dans les mains d’ intérêts privés grandement endettés et sans expérience sur de grands projets d’ ingénierie, sous la coupe d’ investisseurs inconnus cachés par des trusts offshore et à la merci de puissances étrangères ; Nous vous demandons de retirer maintenant votre demande d’ application et de mettre un point final à ce projet désastreux, avant que Portsmouth et sa région ne soient entraînés vers le chaos et des dommages environnementaux irréparables
Nous vous demandons de considérer extrêmement sérieusement notre offre. Nous vous invitons à venir débattre de votre position chez nous en public et attendons de vous accueillir à Portsmouth.
Nous nous permettons d’offrir à nos lecteurs un commentaire de Jean Marc Jancovici à propos du contournement Est de Rouen. Nous retrouvons des similitudes entre cette décision de Castex (contre la volonté des riverains et des Français responsables) et l’hypothétique autorisation de construction de l’interconnexion portée par Aquind.
Sachons nous méfier de nos politiques ,qui ont un discours mais une pratique bien différente. L’artificialisation des sols évoqués par Jancovici, on la retrouve dans le projet Aquind. Le surdimensionnement , l’émission de CO2, nous les retrouvons dans le projet Aquind.
Restons vigilants et ce sera encore et toujours non à Aquind
Non à tous les grands projets inutiles
Contournement Est de Rouen : l’État donne son feu vert malgré l’opposition de la Métropole
Commentaire de Jean-Marc Jancovici : ingénieur polytechnicien
"A intervalles réguliers, l'exécutif français rappelle que la France est pleinement engagée dans la lutte contre le changement climatique. Ça, ce sont les discours. Puis on passe aux actes... et beaucoup change.
D'où viennent les émissions domestiques de gaz à effet de serre en France ? Tout d'abord des transports. On devrait donc se dire que si le but est de faire baisser les émissions des transports, une des choses que nous allons faire est d'éviter de donner envie aux français de rouler encore plus en voiture à pétrole.
Ben non. Selon Paris Normandie, Jean Castex vient de déclarer que "C’est le rôle de l’État de soutenir des infrastructures de transport qui ont un impact concret pour la vie quotidienne des Françaises et des Français. Je le fais pour les routes, partout en France (...)".
Il faut baisser les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports, mais on va le faire en rajoutant des routes. Il faut baisser l'artificialisation, mais on va le faire en rajoutant des routes. L'Etat va proposer aux rouennais (et aux autres) de circuler plus facilement en voiture, pour ensuite leur expliquer que ça serait bien qu'ils utilisent moins de moyens individuels, gourmands en ressources et en énergie (quelle qu'elle soit).
Mais en fait Matignon a tout prévu : "La bascule des véhicules thermiques vers l’électrique change la donne. À terme on sera sur des voitures décarbonées donc l’impact d’un projet routier est moindre que par le passé".
“moindre” ce n'est malheureusement pas "aligné avec les 5% de baisse des émissions qu'il faut enclencher demain matin pour ne pas franchir la limite des 2°C de réchauffement planétaire".
A quand une impossibilité de construire toute nouvelle infrastructure sans avoir fait la preuve que cette dernière est bien compatible avec ce rythme de baisse des émissions ? Désormais ne devrait-on pas conditionner la déclaration d'utilité publique à la production d'une étude sérieuse (non critiquée par l'Autorité Environnementale) montrant que le projet est “compatible accord de Paris” ? Car des contournement routiers justifiés par le gain de confort du aux automobilistes, il n'y en a pas qu'à Rouen...
L'autre alternative pour retrouver de la cohérence est de faire comme Trump : acter une bonne fois pour toute que l'accord de Paris, l'Elysée et Matignon s'en fichent. En fait, c'est la réalité en matière de décisions concrètes de l'Etat pour les infrastructures de transport. La justification de construire de nouveaux ouvrages se base sur la valorisation économique du gain théorique sur le temps de déplacement procuré par l'ouvrage. En face on tient compte aussi de la valorisation (négative) des externalités environnementales, mais les valeurs sont calées pour que cet aspect là soit négligeable. C'est un choix politique puisque ces valorisations sont conventionnelles.
Le discours est donc celui de la décarbonation. La méthode pousse à l'exact inverse."
Le 14 décembre, une fois encore, la revue « le monde de l’énergie » a ouvert grand, ses colonnes, pour permettre à Monsieur Dubourg de déverser sa prose à la gloire des interconnexions.
C’est toujours un plaisir de lire monsieur Dubourg, qui omet régulièrement de signaler qu’il est porteur d’un projet de construction d’une interconnexion, ce qui rend son analyse peu objective….
Nous n’allons pas faire une relecture exhaustive de son article.
Son introduction à elle seule mérite que nous nous y arrêtions
« Le rapport de RTE « futurs énergétiques 2050 » était attendu par la communauté de l’énergie avec impatience. Et il ne l’a pas déçue ! »
A quel titre, monsieur Dubourg, parle-t-il au nom de la communauté de l’énergie. A-t-il été désigné par acclamations pour parler en son nom ? En tout cas, il ne se gêne pas pour donner doctement l’avis de cette communauté. « le rapport ne l’a pas déçue !». Arrêtons-nous sur cette courte phrase riche d’enseignements. Tout d’abord une jolie litote pour exprimer la joie que procure ce rapport (qui ne déçoit pas) et le tout couronné par un point d’exclamation exprimant la jubilation.
Le frétillement de la plume de monsieur Dubourg, au service d’oligarques venant de la Russie post-soviétique, s’explique certainement par les juteux bénéfices espérés dans la construction.
Le rapport de RTE contient 64 pages mais monsieur Dubourg n’en retient que deux qui développent l’utilité des interconnexions. Mais la conclusion du rapport indique : « Le développement des interconnexions est une proposition issue de l’analyse économique mais non une obligation. Quel que soit ce choix, les écarts de coût entre les scénarios de mix de production testés demeurent du même ordre de grandeur. »
Les interconnexions sont une option parmi d’autres et ne sont pas une obligation. Monsieur Dubourg ne retient qu’une partie des conclusions
Nous terminons notre rapide survol de l’article de Monsieur Dubourg et nous ne pouvons nous empêcher de reprendre les derniers mots :
« Ainsi, les interconnexions sont à la fois un outil technique pour connecter et sécuriser les réseaux nationaux, mais aussi un outil diplomatique et un lien entre pays et peuples pour renforcer leur solidarité et la réalité de leur entraide au quotidien. »
Nous croyons rêver alors pinçons nous : le responsable en France du saccageur Aquind en appelle au prince Kropotkine, chantre de l’entraide pour justifier la construction de cette interconnexion. Le prince Kropotkine serait outré de se voir associer à un projet inutile porté par des oligarques post-soviétiques ayant une philosophie diamétralement opposée à la sienne. Monsieur Dubourg, relisez les bons auteurs et ne parlez pas d’entraide ni de solidarité deux termes qui sont étrangers aux porteurs de ce projet.
C’est dans l’opposition à ce projet calamiteux que se développent les relations amicales transfrontalières !
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Non et encore non à ce projet inutile.
Let’s stop Aquind